“Comment un enfant de 9 ans peut–il être fait prisonnier politique?”


Le 17 mars à Genève s’est tenu un conseil
de l’ONU pour les droits de l’homme en Corée du Nord. Lors de ce conseil, la
vidéo « Answer Me » (Répondez-moi), réalisée par quatre transfuges
pour pousser à prendre des mesures envers la Corée du Nord, a été visionnée.

La vidéo, qui commence par « Nous
demandons aux autorités nord-coréennes », est un appel de Kang Cheol Hwan,
emprisonné au camp de Yodeok quand il était 
petit, Jeong Gwang Il, emprisonné et torturé à Yodeok, Kim Dong Nam et
Kweon Yeong Heui, qui ne savent pas leurs frères et leurs fils, envoyés en
camps, sont encore en vie.

Ils appellent à l’arrêt immédiat des
violations des droits de l’homme systématiques et inhumaines perpétuées par les
autorités nord coréennes. Les voix de ces réfugiés, qui sont directement
concernés par cette violation des droits de l’homme, sont tremblantes de la
douleur d’avoir perdu leurs familles, mais décisives. Ils veulent savoir.

Kang implore : « Comment un
enfant de neuf ans peut-il être fait prisonnier politique ? » et
Jeong : « Pour quel motif ai-je subit 10 mois de
torture ? J’ai dû mentir pour ne pas mourir ». Kim et Kweon lancent
un appel: « Pourquoi les autorités n’informent-elles pas les familles de
la mort ou de la vie de leurs proches ? Dîtes-moi ce qui est arrivé à ma
famille ».

Les autorités nord coréennes affirment que
cette vidéo est un complot de la comission de l’ONU fait de faux témoignages. Cette
vidéo a été réalisée par Unification Media Group à la demande de ICNK (la
coalition internationale pour l’arrêt des crimes contre l’humanité en Corée du
Nord).

Plus de cent personnes ont participé à ce Conseil : des
réfugiés, des journalistes, des diplomates, et des responsables de l’ONU concernant
les droits de l’homme en Corée du Nord, jusque Robert King, l’envoyé spécial
américain et Marzuki Darusman, le rapporteur spécial de l’ONU. Le secrétaire
général de ICNK, Kweon Eun Kyeong, a présenté la vidéo de manière très grave,
mais a reçu beaucoup de compliments quant à la réalisation, qui ont égayé
l’ambiance environnante.

L’auteur de « Hidden Gulag »,
David Hawk, n’a pas été avare de compliments, allant jusqu’à répéter l’adjectif
« very » plus de quatre fois. Kweon dit : « Les témoignages que
nous livrent les réfugiés dans cette vidéo ne sont pas des mensonges, comme ce
que voudraient nous faire croire les autorités nord coréennes. Elles nous
prouvent au contraire que les menteurs sont bien ceux qui affirment qu’il n’y a
pas de violation des droits de l’homme en Corée du Nord ».