Le Cirque Nord Coréen : Champion du Monde Incontesté


Image: Yonhap News Agency

Du 23 au 29 mars prochain se déroulera le
Festival International du Cirque de Mongolie. Dans la programmation, parmis des
circassiens Mongoles, Chinois, Russes, Espagnols, Américains, etc. est prévu le
fameux Cirque National de Pyongyang.

Les artistes Nord Coréens vont y présenter
leur numéro de trapèze volant, caractérisé par un quadruple saut périlleux
avant et arrière et un triple saut à la balance. Le Cirque de Pyongyang semble
être le seul à maîtriser cette technique précise. Cependant, il est maître dans
divers disciplines. Un spectacle en intégralité comporte généralement des accrobaties
sur trapèze, balançoire, bicyclette, des numéros d’animaux, de la magie, du
jonglage, du clown et d’autres numéros variés aussi bien dans les airs et sous
l’eau que sur la glace.


Image: Yonhap News Agency

Ils doivent leur nom au prestige de leur
formation : dès l’âge de neuf ans, les meilleurs sont recrutés pour suivre
une formation qui dure neuf ans. Les sélections dépendent de la beauté de leur
visage, de leur silhouette, de leur taille, de leur souplesse, etc. Ils
suivent d’abord une formation intensive en gymnastique, puis choisissent de
rentrer dans l’une des sept sections préétablies :  cirque aérien, cirque au sol, cirque sous
l’eau, cirque sur glace, cirque avec les animaux, magie, clown.

Dans les festivals internationaux, il ne
présente rien d’idéologique qui pourrait être vu comme de la propagande.
Pourtant, Kim Jong Il définissait le cirque comme « un art raffiné »
qui a toute sa place dans la société nord coréenne, du fait qu’il
« entretient et transmet au peuple notre idéologie pure, l’intelligence,
la bravoure et la détermination ». En effet, c’est un cirque très classique – le
pouvoir considérant le cirque contemporain comme un art capitaliste. Il
n’utilise d’ailleurs pas le mot « cirque » mais « gyoye »
soit « art raffiné ».


Image: Yonhap News Agency

Le cirque nord coréen mise alors tout dans
la performance de sa technique parfaite. Cependant, il contient également
quelques touches comiques qui s’éloignent du raffinement initialement désiré.
Son numéro d’ours balayeurs, par exemple, fait rire à gorges déployées les
spectateurs de Pyongyang.

Le cirque est le domaine privilégié des
échanges culturels avec la Corée du Nord. Les festivals internationaux
s’arrachent le Cirque National de Pyongyang, qui collectionnent les médailles.
Après son éléphant d’or, gagné début mars au festival international de cirque
de Figueres, il s’envole pour la Mongolie avec le même numéro de trapèze
volant.

 Le
numéro a également remporté un clown d’or au festival de cirque
de Monte-Carlo en janvier dernier, devançant les accrobates Chinois. Le
cirque présente toujours des numéros incroyables comme au festival du Cirque
de Massy où il a encore obtenu le premier prix, au festival du Cirque de
Demain et au Festival IDOL de Moscou.

En Juin 2000, il a fait une semaine de
représentation au gymnase de Jamsil à Séoul.

Le Cirque de Pyongyang semble traverser les
frontières et s’offrir à ses spectateurs, sans étiquette de « cirque
communiste » pour « public capitaliste ». Ne serait-ce pas
justement cela qui fait sa grande renommée ?


Image: Yonhap News Agency